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Livret 3 : OUI dans le Désert
O U I
d a n s l e D é s e r t
"ce qui embellit le désert, c'est qu'il cache un puits ... quelque part"
*
* *
... Qui nous dit que nos sens voient bien
tout ce qui est
et ce qui les dépasse ?
Paume Divine d'un Mystère,
en ce creuset
Il sépara
la lumière des ténèbres.
Les appela :
Jour ! Nuit !
e t c ' e s t u n s o i r
E T
c ' e s t u n m a t i n
CIEL ENFANTÉ
de la
T E R R E P R E M I È R E . . . . .
"Nuit somptueuse" - Pastel sec de Claude-Michèle
*
* *
Qui est qui ?
Intérieur, extérieur confondus...
Mon ventre coule en toi des larmes de joie,
nées du sel de la terre
amante du ciel sans fin.
Comme arbre millénaire aux racines profondes
puissant, inexorable,
pénètres
jusqu'au coeur de l'ombre incandescente
que tu viens délivrer.
Soudain se déploient contre l'aube du jour,
des épées éblouies élancées dans l'azur,
ruisselantes d'étoiles
qui cueillent les oiseaux
fleurissent le feuillage.
"Jardin d'Eden" - Huile sur toile de Claude-Michèle
*
* *
Peux-tu enraciner dans l'azur une fête future
afin qu'elle fleurisse bientôt sur la terre ?
Toi, le Bénis de Tous Jours.
Lancée sans fin à perdre haleine
courant me jeter dans tes bras,
suis à genoux
visage enfoui en la tièdeur de ta peau,
au coeur de toutes foules,
en maison anonyme où vit une famille...
Là aussi je te suis,
aveugle qui ne voit rien de ce monde d'ici
et toujours éblouie, demeure intime en toi.
Je te goûte sans fin
Nourriture Divine ,
t'embrasse doucement, tu pénètres mon coeur,
l'Impossible est possible ...
lorsque suis invisible, peux être là partout.
Pourtant, là ou ailleurs ne m'embrasses jamais
et jamais ne me touches
ou bien n'étais pas là...
Comment peut-il se faire
qu'un tremblement de terre, sans bouger,
sans rien faire,
venu tout bouleverser,
a retourné ta peau et retourné la mienne,
l'envers chante au soleil
et l'endroit est en toi.
Ne sais plus qui est qui ...
Dedans, la multitude engendre l'Univers
et tout ce qui gravite
au coeur de l'Invisible.
Ne sais plus rien de Rien
tant suis ivre de toi,
suis bue, aspirée par le Ciel
et tout a disparu...
Il inspire la Terre cet amant de splendeur...
"Noces ..." - Huile sur toile de Claude-Michèle
*
* *
Où va l'immensité de ce bleu tout là-haut,
où nuage, Shiva, danse de blanc vêtu ?
Ainsi parle le ciel en un fugace instant.
Shiva disparu,
bu par la profondeur
de ce bleu qui enfante
tous les oiseaux du monde.
Un nuage descend...
Dit-il quelque chose
ou va-t-il se poser
et amener sur terre un oiseau fatigué ?
Déjà il s'effiloche et plonge dans le ciel...
Mais voilà trois humains
qui se donnent la main :
un grand et deux petits.
Présent d'Eternité...
"Nuages" - Pastel sec de Claude-Michèle
*
* *
Du jardin émanent des papillons qui dansent
et qui se parlent,
des arbres bleus,
des confidences ailées,
cachées dans le vert tendre,
le parfum des roses,
la bonté d'un silence.
Des arbres sous le vent naît
un son de clochette,
ou de bambous rêvant sous les noix de coco
au coeur des oliviers traversés d'hirondelles.
Quand Rien ne s'écrit plus, on entend l'Inouï
- qu'il efface les cris de ce monde en folie -
où tout est si paisible
quand l'homme ne veut plus rien
que ce qui est donné.
Un oiseau a dit OUI,
jaillissant des feuillages,
d'un pur élan sans trace,
bu par la transparence.
Des signes sont partout.
"Le jardin est content" - Pastel sec de Claude-Michèle
*
* *
Mais où donc est l'Amour...
Extrait lu par l'auteur (2:13)
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* *
Quelle alchimie advient
Quand tout est labyrinthe
Et le nid confondu dans les chemins
perdus ?
La faille est si profonde ...
Traverse-t-elle la terre
Et toute la ténèbre
Pour aborder là-bas un lointain continent
Où l'or fondu d'un ciel embrase l'océan ,
Enfante un autre Monde
Où dort la confiance
Creuset de toute Alliance ...
"Défilé dans les montagnes de Juda" - Pastel sec de Claude-Michèle
*
* *
L'eau qui toujours consent
et reste infranchissable ,
est chez elle partout.
Se souvient des étoiles
et même du big bang
resté en notre coeur.
Demain
se brisera
éclatant, jaillissant,
d'un Amour débordant qui partout t'a cherché
et ne t'a pas trouvé...
"Eau-mère" - Pastel sec de Claude-Michèle
*
* *
... et à peine je t'ai vu
une douceur tendre, un abandon
comme si tu n'étais plus;
Ce n'était pas toi et pourtant c'était toi,
mais Autre.
Un enfant endormi
aussi immobile qu'une fleur qui dort
et ne respire plus.
Un visage penché à peine.
Il n'y avait plus d'heure;
Juste le creux de la nuit caressant
une Présence,
ressemblance invisible,
d'Invisible Ressemblance,
quelques poussières d'étoiles
que j'étais seule à voir
en un jour finissant, d'un presque hiver
naissant.
C'était Inexistence et intime Splendeur.
L'ombre au coeur de couleur
tiède et douce
effaçant tous coutours.
Quel monde était là,
sans trace et si présent ?
Infinie douceur
de cette Inexistence Ailleurs
Innocence sans bornes
hors toute innocence.
Plus rien n'existe ici
que Douceur infinie
dans l'ombre de la nuit.
*
* *
J'ai l'air de parler...
Extrait lu par l'auteur (1:29)
*
* *
En multiples visages, en chacun de nous,
il en est toujours un
justifiant les tyrans
ignorant les Justes
ou
sacrifiant les doux qui gardent le silence
face
à l'Inexprimable d'une désolation.
Laiteux paysages ,
différents pour chacun
sont parfois dits semblables,
illusion du Partage
tout incommunicable .
Il est une Confiance
inexplicable ici ,
Immensités franchies, aveugle de ce monde ,
rire de tous les soleils
Royaume de transparence
hors de tous nos langages ,
inconcevable et inimaginable ,
pourtant
au coeur de nous et chacun en son coeur
et
Gravé dans nos paumes .
Entre-Deux de ces mondes ,
aussi à leur croisée ,
j'oscille jusqu'au point .
De Grâce
Il s'évade et disparaît partout ...
Plus vite que lumière ,
décrit les Univers
*
* *
Sans doute née d'inadvertance,
Juste premier respir de l'Ailleurs des étoiles
Où l'Amour est partout et si loin du toucher
Que sans Autre naissance
jamais ne serais née...
De l'humain à l'Humain
le temps
n'a pas de Sens,
L'écorce et le Dedans ont crucifié l'espace :
Me voici,
j'ai cinq ans,
et ça ne se voit pas...
Toujours désorientée, vous comprenez pourquoi?
Pourtant il n'est plus là
Celui dont Est naissance ...
Toujours en nous mêlés
"Féminin masculin"
Merveille de l'Instant enceint d'Eternité.
Ainsi m'a mise au Monde et puis s'en est allé...
Jésus leur dit:
"...quand vous ferez le deux UN,
et le dedans comme le dehors,
et le dehors comme le dedans,
et le haut comme le bas,
afin de faire le mâle et la femelle
en un seul
pour que le mâle ne se fasse pas mâle
et que la femelle ne se fasse pas femelle,
quand vous ferez des yeux à la place d'un oeil,
et une main à la place d'une main,
et un pied à la place d'un pied,
une image à la place d'une image,
alors vous irez dans le Royaume"
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* *
deux mille treize : le treize décembre
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A
* * * * *
né
L U M I È R E
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avec le formulaire de contact ou appeler le 05 46 47 80 14
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Par claude michèle le 13 Février 2011 à 14:26
deux mille quinze : le treize décembre
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À
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" H O M M E À L E U R R E "
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... si infime est la différence
entre une main savante
et
un geste d'éternité ...
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